Où garer mon vélo ?

On ne peut que se réjouir de l’attention que la municipalité de Louviers porte au vélo. La première phrase de l’article « Où garer mon vélo ? » montre qu’elle a bien compris tout l’intérêt de ce mode de transport.
Il y a hélas toujours quelques cyclistes grincheux comme moi qui trouvent quelque chose à redire. Mais sachez que ne fais pas cela pour le plaisir de critiquer, mais dans un but constructif, en pensant à l’avenir de mes enfants et de mes concitoyens.

Donc voici mes critiques.

TAUX D’INOCCUPATION DES APPUIS-VELO
En constatant que les rares appuis-vélos de la ville sont pour la plupart inoccupés, vous en déduisez à tort qu’ils sont en nombre suffisant.
En réalité, c’est le nombre d’usagers du vélo qui est insuffisant, car beaucoup d’usagers potentiels sont encore réticents, principalement pour des raisons de sécurité. Facilitez leur un peu la vie avec des mesures adaptées et vous verrez que les appuis-vélos seront pris d’assaut.
Un autre facteur peut expliquer l’inoccupation des appuis-vélos : leur faible nombre. Le cycliste a parfois les mêmes défauts que l’automobiliste : il aime se garer à côté de l’enseigne dans laquelle il veut aller. S’il ne voit pas d’appui-vélo à proximité, au lieu d’en chercher un dans toute la ville, il cale son vélo où il peut.

ACCESSIBILITE ET APPUIS-VELOS
Les problèmes d’accessibilité dus aux appuis-vélos sont de faux problèmes. Ils sont effectivement gênants lorsqu’ils se trouvent sur l’espace piéton. Mais pourquoi ne sont-ils jamais placés sur l’espace dédié aux automobiles ? Les automobilistes pèseraient-ils plus lourd dans les suffrages ? Pourtant, si on remplace une place de parking par 3 appuis-vélos, ont a tout gagné. Le centre ville peut accueillir 5 véhicules de plus (une voiture en moins, mais 6 vélos de plus à raison de 2 par appui-vélo) sans aucun changement d’occupation du sol. Les commerçants devraient s’en réjouir.
Le raisonnement pourrait être le même pour les voies cyclables. On met souvent à tort les cyclistes avec les piétons, au risque d’une gêne mutuelle, plutôt que d’empiéter sur l’espace routier.
La surface d’un centre-ville n’est pas extensible. Si on veut qu’il respire, il faut que les modes de transport doux empiètent sur le terrain des véhicules occasionnant le plus de nuisances.

EMPLACEMENT DES APPUIS-VELOS
Difficile de choisir les emplacements lorsqu’on n’utilise pas soi-même le vélo comme moyen de transport. Pourtant, il suffit juste de faire comme pour les places de parking : au moins une devant chaque enseigne. Cela vous semble un peu trop avant-gardiste ? Alors, focalisez-vous uniquement sur les enseignes les plus fréquentées.

CONCLUSION
En conclusion, si je peux vous donner mon avis, ne lésinez pas sur les appuis-vélos et les aménagements cyclables. Ce sont des investissements d’avenir et, de plus, assez peu onéreux (comparés aux investissements alloués à l’automobile). Après cela, Monsieur le maire pourra dire avec fierté : « A Louviers, chaque euro dépensé est un euro utile. »

POST-SCRIPTUM
Je renouvelle ma proposition de travailler avec la municipalité sur le thème des déplacements doux. Je me rendrai disponible autant que possible.

Vos remarques ont été transmises à l'équipe municipale.

Merci, j'espère qu'elle en fera bon usage.
Cordialement.